Le 8 avril 2022 à 20h30

Sabine REVAULT D’ALLONES, soprano

Astrid DEFAUW, mezzo-soprano

Matthieu JUSTINE, ténor

Matthieu HEIM, baryton-basse

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« Rossini ces derniers temps, a fait des progrès et a étudié ! Pour ma part, je lui conseillerais de désapprendre la musique et d'écrire un autre Barbier ».Décidément Giuseppe Verdi, son illustre compatriote, n'appréciait pas la Petite Messe solennelle. Mais qu'on l'aime ou qu'on ne l'aime pas, la partition composée par Rossini à Paris en 1863, ne laisse pas indifférent. Difficile à classer elle se situe à la croisée de genres et pratiques différents. Ni vraiment sacrée, de par son inspiration clairement issue de la musique de salon, ni vraiment profane, par son observance pourtant stricte de la forme et des procédés traditionnels. Ni proprement destinée à l'église (la présence du piano la rapprochant de la musique de la bourgeoisie) ni entièrement séculaire, car comment expliquer la présence d'un harmonium parfaitement déplacé dans un salon Biedermeier. Et que dire du fait qu'elle est baptisée par le compositeur lui-même, à la fois, petite et solennelle, et considérée « le dernier péché mortel de ma vieillesse ».

En nous consignant le chef d'œuvre de sa maturité, Rossini le fait sans renoncer à son proverbial humour, voulant peut-être nous inviter à profiter de sa musique avec une légèreté d'esprit qui résonne finalement très bien avec notre postmodernité. Le concert proposera la version orchestrée par le compositeur qui, à défaut de maintenir le côté presque expérimental de la version originelle en petit effectif, exhibe une luxuriante palette de couleurs instrumentales

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