Le 21 juin 2023 à 21h00

Mozart écrivit la Messe du Couronnement en 1779 à l’âge de vingt-trois ans, sur une commande de l’Archevêque de Salzbourg Colloredo, en l’honneur de la fête commémorative du Couronnement de la Vierge miraculeuse du sanctuaire de Maria Plain. La Messe connut immédiatement un grand succès à sa création à la Cathédrale de Salzbourg, et fut redonnée aux Couronnements de Léopold II, Roi de Bohême, à Prague en 1791, puis de François II de Bohême en 1792. Ample composition pour solistes, chœur et orchestre, la Messe est la plus célèbre des vingt composées par Mozart. Il y déploie une palette virtuose, faisant même de l’Agnus Dei la mélodie originale de l’air Dove Sono de la Comtesse dans Les Noces de Figaro. Cette œuvre magnifique où alternent chœur et solistes, déploie avec l'aide des cuivres en fanfares, le brillant et le faste d’un grandiose final d’opéra.

Les Vêpres solennelles d'un confesseur, de dix années antérieures au célèbre Requiem, sont d'une troublante beauté. Par la variété et l'équilibre des parties chorales et solistes, Mozart exprime successivement, dans la tradition liturgique catholique, la puissance divine supposée (Dixit dominus), des louanges au Seigneur (Confitebor) et un chant de jubilation (Beatus vir). Puis, dans une grande fugue dramatique, vient l’appel à la célébration de la gloire du Seigneur (Laudate pueri). Le dernier psaume (Laudate dominum) est une supplique à l’adoration des croyants pour leur Seigneur imaginaire. L’intensité et l’émotion qui s’en dégagent, viennent culminer avec les trompettes et timbales du Magnificat qui retentissent sur un amen final grandiose.