MENDELSSOHN – Psaume 42 – Première nuit de Walpurgis
PARIS - VERSAILLES
La Première Nuit de Walpurgis (Die erste Walpurgisnacht) est une cantate profane pour solistes, chœur et orchestre écrite par Mendelssohn sur un texte de Goethe. Cette « ballade dramatique » du poète allemand a inspiré au compositeur une grandiose description du conflit entre une ancienne communauté païenne et les nouvelles velléités de la christianisation, entre foi et superstition des deux côtés. L’histoire raconte comment une supercherie organisée par les druides permet de faire perdurer la tradition locale de la fête du 1er mai malgré l’opposition du nouveau pouvoir chrétien. À la suite d'une ouverture tonique, un druide entonne, sur un mode bucolique, « une ode au riant mois de mai » et appelle la foule des païens à procéder à « l'antique coutume sacrée », en dépit de la répression chrétienne qui les menace, que l'un d'entre eux invite à tourner en dérision en mettant en scène des démons. Le bûcher une fois dressé, tout un cortège infernal semble se précipiter au-devant de l'assemblée, forçant à la fuite les gardes chrétiens, terrorisés. Mendelssohn fait donner la première de sa ballade en 1833, mais il décide d'y apporter d'importantes révisions avant de faire enfin imprimer l'œuvre en 1844.
Le Psaume 42, (Wie der Hirsch schreit) fut composé pendant le voyage de noces de Mendelssohn. Ces sentiments retenus, une tendre mélancolie, une nostalgie de Dieu s'accordent bien avec le bonheur parfait que le compositeur vivait. Mendelssohn ne pouvait exprimer alors des accents déchirants comme ceux de l'âme en quête de Dieu, et sa version de la plainte du psalmiste est tendrement voilée. Cette couleur particulière, propre au tempérament de Mendelssohn, ne trahit pas cependant le sens du texte : en choisissant la tonalité de fa majeur Mendelssohn illustre surtout le caractère bucolique du premier verset. L'œuvre est structurée en sept mouvements, chacun prenant un ou plusieurs versets du psaume. Les paroles sont extraites du Psaume 42 de la Bible de Martin Luther.
Schumann voyait, dans le Psaume 42 de Félix Mendelssohn, le chef d'œuvre de sa musique religieuse et, plus largement, de la musique religieuse de son temps.